En voilà un que l’on attendait impatiemment depuis long time : j’ai nommé K-Sann Dub ! Fort de son expérience d’ingénieur du son, que ce soit sur les tournées de Panda Dub, que plus récemment pour Aftrwrk Prod, ainsi qu’un expérience en mode minimaliste sur son side project KSD, on savait d’avance que ce troisième album serait une excellente surprise. Et c’est peu dire ! Hautement prodigieux qualifierait beaucoup mieux cette création digne des plus grands compositeurs d’Electro Dub actuel et passé. Préparez vous à un voyage somptueux dans un univers unique et atypique, sur le label ODG Prod !

Le jeudi 4 avril 2024 sortait, sur l’excellent label tourangeaux ODGProd, une véritable merveille d’aboutissement.

Que ce soit pour l’artiste K-Sänn Dub, de part son parcours, et la maturité acquise de ce dernier, que pour l’auditeur averti, une parfaite symbiose entre l’Electro et le Dub. En effet, l’artiste, depuis ces tout débuts, en 2011, avec « War Inna Galaxia« , suivi par « Weapon of Résistance«  en 2015 (lire la chronique ici), s’est en quelque sorte affranchi, émancipé des codes du genre Dub, après avoir écumé les tournées avec le grand Panda Dub, et les différents travaux à son actif en qualité d’ingénieur du son et de mastering. Tout semble dire qu’une voie s’est ouverte pour lui, une nouvelle, libre et libertaire, plus proche de sa sensibilité, plus loin des attentes du genre. L’on dit souvent, l’âge et l’expérience sont gages d’amélioration. L’adage y vaut ici son pesant. Et neuf années sans l’écouter en valaient bien l’attente.

L’auditeur, ensuite, ne pourra que confirmer. L’aboutissement pour lui, se fait en terme de synchronicité. A l’heure du tout numérique, du tout digital, du tout connecté, pucé, capté et algrorythmé, de la furie électronique industrielle et numérique en quelque sorte, c’est comme si l’Electro Dub de K-Sänn Dub venait contre dire cet état de fait, faire écho en sens inverse, contrecarrer ces plans technologiques, nous rappeler que la machine n’est qu’un outil au service de l’homme, et qu’elle ne pourrait jamais créer ce genre d’oeuvre. Symbiose temporelle donc, mais aussi musicale.

Ici, point de barrière, point de limites du genre, l’on frôle l’Electro pure et dure, et pourtant cela reste Dub. Technoide, Transy, Minimaliste, toutes les qualifications sont possibles. Peu importe. Tant que le coeur y est et que la magie opère. Pour achever cette chronique, un dernier mot : « Prophet » tissera t’il le début d’une nouvelle ère ? Celle de la communion et de la joie retrouvées, d’un nouvel élan de l’humanité, au plus près de son environnement, allant vers une réunion de tout le spectre du vivant ?

Télécharger d’urgence l’album « Prophet » de  K-Sänn Dub sur le site du label ODGProd en cliquant ici

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