L’envers du décor, la partie immergée de l’iceberg, une plongée abyssale dans ce que le Dub a de plus sidéral… Sidérant ! Loin des sound system party, on se doit, en cet automne 2025, de complimenter « Uderground Oasis » , travail acharné des quatre mousquetaires bretons. Stand High Patrol répand bel et bien toujours une vibration profonde et onirique, de quoi se concentrer, à la portée d’un feu de cheminée, loin des acharnés médiatisés, là ou l’on croise aussi Joe Yorke !

La curiosité est cette vertu qui pousse à explorer, malgré la réticence première notamment. A trop écouter du Dub tapageur, on pourrait se détourner de cet album. Mais face à un monument du Dub hexagonal, on est forcé de tendre une oreille attentive et se laisser bercer en mode contemplatif. Subjugué serait un euphémisme tant la douce claque se veut conquérante !

Il y en a ici de la douceur, de la chaleur, une vibration unique ! Cultivé depuis tant d’années. Six albums, et autant d’explorations sonores et vocales. Cette vibration est de celle qui vous pousse vers l’immersion. En soi, pour soi, vers le soi. Elle réveille l’inconscient. Eveille aussi toutes sortes de sensations oubliées. Nous guide bon an mal an vers cette quête infinie, à la découverte de ce trésor caché. Cette merveille qu’est l’âme : « Underground Oasis »

Il y a tout particulièrement deux pistes qui m’ont procuré des sensations nouvelles, prodiguant la libération d’émotions intenses. ‘Rapture of the Deep’ et ‘Future’ La première rejoint ma première partie. A savoir cette plongée intérieur. Il y a ce brin de mélancolie insufflé avec soin par le crew breton ! La seconde est une vraie pépite selon moi, en termes d’explorations vocales. Joe Yorke venant prêter voix forte à Pupajim dans cette quintessence du Dubadub.

Attardons nous sur cette mélancolie présentée et affirmée par le groupe. En effet, loin de la course effrénée des babyloniens, cette fameuse « Rat race », où la joie et le plaisir immédiat sont élevés en sacerdoce, il y a de ces oasis, où le temps s’écoule doucement, infiniment plus lent. L’écoute de ce nouvel opus de Stand High Patrol en fait partie. Ce fameux blues ou ce spleen que l’on ressent parfois, a ceci de salvateur qu’il révèle des choses enfouies, volontairement cachées, par tous les masques que nous portons en public, ou même face à soi-même.

Ici, sur « Underground Oasis« , face à cette émotion viscérale, se trouve surement ce contre coup, cet ilot de résistance. Car si l’on parvient à surmonter cette introspection volontaire, sans prise de substances pharmaco-chimiques quelconque, on en devient en somme un résistant. Le jugement surtout celui que se porte à soi-même, souvent induit par celui des autres d’ailleurs, peut sembler terrifiant. Vaincre ce démon intérieur, chevaucher ce dragon fièrement, nous ramène à retrouver le feu sacré ! Stand High Patrol, explore toujours les limites, et face à l’infini abyssal et sidéral, les bretons ne sont pas prêt de s’arrêter. Leurs créations continuent de résonner, élevant les esprits, sondant les âmes, créant par ce biais, ce qu’Edgar Morin appelle : « des oasis de résistances » !

Découvrez et commandez l ‘album « Underground Oasis » de Stand High Patrol sur le label Stand High Records en cliquant ici

Large up,
Addon Dub