Live Report – Ouaille Note? #10 – Vasles (79) – Un anniversaire des plus réussis pour une 10ème édition d’un festival exceptionnel !

Les 6 et 7 septembre 2024 le Festival Ouaille Note ? soufflait ses 10 bougies du côté de Vasles dans les deux-sèvres avec la venue de Alborosie, Fakear, O.B.F x Iration Steppas, Weeding Dub, Davodka, Jive Me, Atoem, Les Gars Dans L’Coin, Rio Vero, Plage Arrière, Demkaz, Alain, Guidy Dub et DJ Steef, pour un anniversaire exceptionnel, dans une ambiance positive de folie, que vous conte Justine et Manu Hoorelbeke, avec de magnifiques photos, inna Culture Dub !

Ouaille Note? #10

 

Bienvenue ou « Ouaille’come » au Stade de Vasles, dans les Deux Sèvres, ville chargée par son histoire et son patrimoine culturel, où se déroulait la dixième édition du Ouaille’Note Festival. L’association Gatin’Ouaille nous propose cette année encore une édition d’anthologie !
Tôt dans l’après-midi, le camping accueille les (déjà nombreux) festivaliers, où se côtoient camions, et toiles de tentes. Tout proche de celui-ci, et sur la route qui mène à l’entrée du Festival, le « Mouton Village » est transformé en « Espace Chill » pour les campeurs / festivaliers / visiteurs. Cet espace, accessible gratuitement, donne place à une scène Sound System, où viendront jouer des selectas et musiciens de tous genres. S’y trouvent également deux Food Trucks, de quoi ravir les papilles de tout le monde.

Ouaille Note? #10

19h, c’est l’ouverture du site pour laisser entrer les festivaliers, tout le monde peut y découvrir l’ensemble des installations mises à disposition. Le (nouveau) bar à Spritz fait des heureux, tandis, que le grand bar central et le stand de restauration se préparent à recevoir. Le site est comme à son habitude, spacieux, chaleureux coloré, grâce notamment aux Graffitis, certains récemment refaits par les talentueux Graffeurs Rebeb et Isaure. 

20h, on entre dans la salle où l’on peut découvrir le groupe Rio Vero, groupe « Electro Hip-Hop ». Véritable OVNI musical, ce Duo est venu présenter ses compositions abstraites et électriques, principalement extraites de leur excellent EP « Dark Waters ». Une belle mise en abime pour ce festival, avec une ambiance à la fois douce, envoutante et énergique.

Changement de plateau, les festivaliers prennent l’air et le site se remplit de plus en plus. Les nouveaux venus se mélangent aux premiers et viennent profiter des installations. La Charcuterie Musicale est également présente, pour divertir petits et grands, amoureux de musique, avec ses Quiz musicaux déjantés.

On repart en salle, pour accueillir le Rappeur Davodka, accompagné du jeune MC Hidan (Suisse) et de DJ Saligo (4 fois champion de France de Scratch, Vice-Champion du Monde DMC…).

Ouaille Note? #10

On passe d’un électro Hip-Hop à un Rap Pur et Dur. Des textes puissants, un flow hyper rythmé, sans accroc sur des beats Boom-Bap, c’est ce que va nous proposer le Crew du label LeVers2Trop. Les puristes apprécieront la sincérité des textes et le partage de avec le public de ses productions, devenues pour certaines des classiques du Hip-Hop Français, comme ‘Exercice Deux Style‘, ‘Tour de Contrôle (Ft. Hayce Lemsi)‘, ou en nous proposant un titre de son nouveau projet « Héritage », avec le magnifique ‘Arc en Ciel (Prod Greenfinch)‘.

On enchaine avec l’Electro de Fakear, trio composé de Fakear lui même aux Machines, Alice, Violoniste et Clavieriste, et Gustine, Harpiste / Percussionniste. Le groupe nous propose son majestueux dernier album « Talisman », un projet, aux sonorités électro très travaillées, léchées, composé également avec des collaborations diversifiées telles que Thylacine ou Camille Etienne. Des sons qui sortent des sentiers battus, et d’une qualité sans égal… Fakear reste l’un des rares artistes à pouvoir proposer des sets qui ne déçoivent jamais dans sa catégorie. Ajoutez à cela une scénographie impeccable, où les fonds colorés aux lumières tantôt éclatantes, tantôt sombres, immergent le public dans une atmosphère intense. Le titre ‘Alma‘ est un exemple de la qualité sonore et visuelle proposée par le groupe.

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Now it’s Dub Time ! O.B.F x Iration Steppas entrent sur scène pour un show Ina Dub Style. La rencontre entre un groupe mythique du Dub UK de la première heure et d’un des maîtres de la nouvelle génération du Dub tout droit venu de Haute Savoie. Oreilles sensibles, protégez-vous car les basses vont envoyer ! Rico à la console pour un live Mix, Denis Rootikal à la Basse et Mark Iration à la voix et aux machines nous embarquent dans leur univers Dub, pour notre plus grand plaisir et amènent le public à bouger sur leur projet « Revelation Time ». L’entrée se fait sur ‘Rightgeous Way‘, une intro aux basses lourdes, qui commence à faire tremble gentiment la salle, pour faire venir le second titre ‘Revelation Time‘. L’ambiance est déjà chaude, tout le monde bouge, du public aux artistes, et les pas de Dance de Dennis Rootikal montrent la voie à suivre. Tous les titres du projet, tels que l’ode aux racines du genre ‘Love the Sound System‘, passent sans jamais ne faire retomber l’ambiance ! OBF et Iration Steppas termineront en beauté leur séquence avec le mythique ‘Kilimanjaro‘, on replonge dans les débuts du second avec ce titre phare d’Iration Steppas, remixé il y a quelques mois par OBF. ‘What a Ting‘ comme le dit le titre sorti également sur le « Revelation Time » !! Un pure show Dub proposé par ces trois artistes de renom, sur cette scène du Ouaille’Note Festival !

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Dernier artiste à monter sur la scène pour cette première soirée, c’est le duo ATOEM qui prend le relai. Dans la lignée de la précédente prestation de Fakear, nous retrouvons ici également un show son et lumière électro de folie ! Les productions sont efficaces et les beats aux bpm élevés transcendent le public.  Les sons issus de leur dernier projet « Entropy » fusent et entraînent tout le monde à se déhancher sur cet électro pur joué en live sur machines et également par les voix des deux artistes, comme sur ‘Riverside‘ ou ‘Ra Orchestra‘ par exemple.

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La salle et le site se vident pour tous les festivaliers, mais la soirée n’est pas encore terminée, car comme dit plus haut, pour les campeurs et autres couche-tard voulant profiter encore de l’ambiance chaleureuse proposée par l’organisation du Ouaille’Note Festival, on se retrouve jusqu’à 5 heures du matin, à « l’Espace Chill ». Pour être honnête, j’en ai encore tenu quelques heures de plus sans rester jusqu’à la fin, mais de ma tente, je pouvais encore profiter allégrement du son provenant du Sound System monté par le collectif Octo Sympho, trois scoops réglés au millimètre, pour une ambiance tantôt techno avec le DJ local Alain, tantôt Dub / Reggae ou Steppa avec les galettes de Guidy Dub. Les BPM montent et descendent suivant le selecta. Le duo nous propose un show varié, par phases et se passent les platines à tour de rôle. Le public peut profiter des deux ambiances et styles proposés. Pour la partie Dub, on aura notamment pu écouter des sons bien connus de L’Entourloop & Skara Mucci, Biga*Ranx ou encore Brother Culture, entre autres.

Fin de soirée, on déverse les photos sur le PC, on tri et on se revoit dans quelques heures pour une deuxième journée, à Vasles.

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14h, ce samedi, les festivaliers reposés (ou non 😉) se retrouvent de nouveau à « l’Espace Chill », là ou sont installés des jeux pour une remise en jambes en douceur : concours de palets, ou Laser Game et Sumos Gonflables (sur le stade, à proximité). Tout cela, se déroule en musique, avec DJ Steef, qui nous mixe des galettes Reggae, Dub ou électro. 
La pluie annoncée passe par là dans le milieu d’après-midi, ce qui stoppe tout le monde. La trombe d’eau virulente mais assez courte laisse rapidement place au soleil, ce qui fera revenir le public, mais également la musique, avec le groupe Black Sheep, qui nous fera profiter de ses sons Rock, pendant que le parking commence de nouveau à se remplir pour la suite de la soirée.

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19h35 et peu après la réouverture du site et afin de lancer cette deuxième soirée du Festival, c’est le groupe, vainqueur du tremplin, Plage Arrière, qui monte sur la scène. Une ambiance décontractée règne dans la salle et les rythmes effrénés des percussions comme les mélodies enjouées commencent déjà à faire se remuer le public. Après plusieurs albums, Plage arrière est un groupe qui a partagé quelques belles scènes, comme avec Boulevard des Airs ou Sinsemilia, et sa fougue sur scène rend tout le monde unanime.

Première interlude de cette soirée et on retrouve comme hier, la Charcuterie Musicale, avec ses jeux musicaux qui rassemblent toujours autant de participants.

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On revient dans la salle et Les Gars dans l’Coin montent sur scène alors que les fidèles du groupe se sont déjà placés aux avant-postes. Le groupe aux influences riches et variées se compose de percussions, guitare/basse, d’un chanteur solo et d’une section cuivre. Le mélange des genres, qui vont de la chanson Française au Ska / Jazz ou Funk ainsi que du style « Banda Rock » dynamise la foule. Il faut dire qu’après être venu lors de la 1ère édition du festival, le groupe a su garder ses fans et a surtout su garder le cap en conservant un style unique toujours aussi envoutant, parlant, rassembleur et surtout Festif.

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Vient ensuite le quatuor Jive Me. Ce groupe Electro-Pop revient également pour la deuxième fois à Vasles. Des sons dynamiques et des grooves énergiques, Jive Me n’en finit plus de remuer le public. Le groupe nous a partagé une bonne partie de son dernier album « Welcome to the World », ou encore le tout dernier single ‘120 BPM‘, tout fraîchement sorti ! Un moment de partage, une certaine furie se dégage des différents musiciens, tant par la voix soul et enivrante que le duo guitare/basse ou les beats et samples du DJ / Beatmaker. Nous n’avons pas eu le droit aux confettis sur scène, mais le show était d’une grande intensité !

On sort se réhydrater et manger un peu, aux côtés de la Charcuterie Musicale qui ambiance toujours autant la foule !

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« Sipple it down, down, Sipple it down, down ! It’s a rude boy town, it’s Kingston town » !!!! C’est le Shengen Clan qui arrive en quatuor (pour le moment) sur scène, avec le batteur, les deux guitaristes et le bassiste, pour une douce intro Reggae. Une douce montée en pression pour ensuite accueillir le reste du groupe avec les deux choristes et la tête d’affiche de ce Festival, Puppa Alborosie (Eh oui… !). Un accueil dantesque lui est réservé par le public, la salle est comble et il est difficile de s’engouffrer au milieu des fans venus en nombre pour le brillant artiste Italien (qui arrivait tout juste de Suisse), ainsi que ses musiciens ! Le groupe est rôdé et le public en fusion, tout le monde prend un énorme plaisir grâce aux classiques tels que ‘Herbalist‘, ‘Kingston Town‘, ‘Police‘, provenant de l’indémodable « Soul Pirates », mais aussi de ses autres projets. Alborosie n’étant pas avare avec son public il offrira également quelques reprises de Bob Marley. Les deux choristes ont également l’occasion de nous faire profiter de leurs magnifiques voix, au timbre particulier et au déhancher typiques du Reggae Dancehall Jamaïcain… Fin du set et tout le monde reprend ses esprits après cette prestation sans égale du Puppa et de son équipe !

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1h30, La scène est foulée pour la dernière fois par Weeding Dub, parrain du Culture Dub Sound System et de la culture Dub Hexagonal en général. L’artiste auteur-compositeur (qui a récemment travaillé aux arrangements du dernier album de Didier Super 😉), est un des fers de lance du Dub, par son travail toujours autant diversifié et explosif ! Une fierté de voir le Lillois clore ce festival, tant il transmet la vibes portée par son Dub toujours aussi fédérateur. De nombreux titres de ses albums « Where We come From » et « Still Looking For » sont joués et mixés en Live sur sa console. On peut y entendre ses créations et collaborations comme avec Little R :’When I Write‘ et ‘Believe in YRSLF‘, avec Oulda : ‘Don’t Believe (ft Skatta)‘, ou encore avec M. Parvez sur ‘Love ‘. Il l’avait dit lors de son passage au 18ème Fil du Son (Civray / 86), « When it’s nice we play twice » et demandant ici, de faire un maximum de bruit pour tout le travail des bénévoles et à l’organisation du festival sur un ‘Gipsy Dub (ft Ras. Divarius)‘ qu’il pullupera sous les acclamations du public en folie ! Un son enivrant qui fait trembler les murs et bouger la salle par sa puissance ! Big Up Romain, comme toujours, pour cette session d’anthologie…

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Fin de soirée dans la salle, le public se dirige vers la sortie du site, pour laisser les portes se refermer, jusqu’à l’année prochaine ! 

Mais qui a dit que le festival se terminait ?! Il n’est qu’à peine 2h30 et les campeurs ainsi que les derniers warriors se rejoignent à « l’espace Chill » de Mouton Village, pour clôturer en beauté cette 10ème édition ! Il fait frisquet, mais on va vite se réchauffer devant le Sound System, en douceur dans un premier temps, avec les galettes de Guidy Dub, qui prend le contrôle des platines. Du Dub, du Reggae, l’espace se rempli, le monde s’accole aux caissons et tout le monde bouge en harmonie ! Toujours dans cet esprit familial qui règne depuis deux jours, on avance progressivement dans le temps, et dans l’ombre, deux silhouettes se préparent et s’approchent. Les deux personnages masqués qui mettent en place leur matériel, ne sont autres que les deux membres du groupe Demkaz. Leur Electro Dub puissant fait vibrer les caissons (et les festivaliers), les connaisseurs se délassent sur la vibes, les autres découvrent la puissance de leurs sons grisants et énergiques ! De leurs sons plus électro tels que ‘Barcelone (Ghost)‘, ‘Burried‘, aux plus posés, comme sur leur dernier album « Night Call », avec ‘Back Off (ft Twan Tee)‘, ou ‘Hunt‘, on reste toujours sur des beats énergiques.

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Dans les environs de 5h du matin c’est Guidy Dub qui reprend les manettes. Des vinyles Dub et du Reggae, toujours aussi bien choisis, et adaptés au public ! On notera notamment le magnifique et puissant ‘Jah Garden‘ d’Indica Dub (qui devait être la Last Tune), ou le doux ‘Un Homme parmi les Hommes‘ de Blacko, ainsi qu’une petite sélection de classiques de Bob Marley.

Les 6h du matin mettent cette fois-ci un terme à ce 10ème Ouaille’Note Festival ! Tout le monde commence à rentrer tranquillement, sans heurt et dans la bonne humeur.

On peut largement saluer le travail de tous les bénévoles, grâce à qui rien n’aurait été possible, au même titre que les organisateurs, membres de l’association Gatin’Ouaille, qui nous ont offert une sacrée édition ! Des divers plateaux, à l’accueil et au déroulement de Tout le Festival, l’ensemble s’est parfaitement déroulé, et c’est une chose que l’on retrouve aisément dans les festivals et concerts des Deux Sèvres. On ressent une passion sans faille et une collaboration intense de tous les acteurs (musiciens, techniciens, bénévoles et organisateurs).
Il nous est également annoncé que cette année, qu’après 10 de présidence de l’association « Gatin’Ouaille », François Couturier, passera le flambeau à la nouvelle association tout bonnement nommée « Ouaille Note », qui sera présidée par Thibault Mercier… François sera tout de même Président d’honneur lors de la prochaine édition.

Un énorme merci à tout le monde (Thibault, Vince, François, …) pour votre accueil et votre bienveillance !

Big up à Justine pour l’aide au texte, ainsi qu’aux autres photographes (BeDam, Erwan, Sylvia), à Maël à la Vidéo pour l’AfterMovie (qu’on attend avec impatience). 
A l’année prochaine ??

Large Up à toutes les Ouailles !

Report : Justine & Manu Hoorelbeke
Pictures : Manu Hoorelbeke

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