Live Report – La Bamboche #2 – Teillay (35) – Une nouvelle édition réussie pour un festival à taille humaine sous le signe du Roots & Culture !

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Live Reports

La deuxième édition du festival La Bamboche s’est tenue le week-end du 27 et 28 septembre 2024 à Teillay, au sud de l’Ille-Et-Vilaine. Ce jeune festival dédié à la culture Sound System a pour ambition de créer un espace à la fois festif et bienveillant, et de réunir deux publics différents autour du Reggae et de la musique électronique. Pour user nos souliers sur la piste de danse, deux scènes nous sont donc proposées : un chapiteau en extérieur sonorisé par Ruff A Dub Sound System avec une programmation exclusivement tournée vers le Reggae, et une scène alternative en intérieur dans une grange avec une programmation éclectique majoritairement tournée vers les musiques électroniques au sens large. Sous le chapiteau, nous retrouvons le premier jour les Bellîlois de Legacy Foundation et les Montpelliérains de Roots Ivories. Grande nouveauté de cette édition, le second jour est dédié à un meetingavec Hitman & Fiza Sound System, venu tout droit de Toulouse avec 4 scoops… Raphaël et Klervi sont venus couvrir l’événement pour Culture Dub et vous racontent ce week-end de folie en texte et en image !

La Bamboche #2

 

Jour 1 – Vendredi 27 septembre 2024

La Bamboche #2

Le festival se déroule sur le même site que l’année dernière, à savoir le terrain d’un agriculteur en élevage bovin. L’agencement du site reste sensiblement le même que l’année dernière et est très agréable pour circuler entre les différents points d’intérêt. Comme l’année dernière, on reste sur une jauge à 500 personnes par soir, uniquement sur prévente. On ne se marche pas sur les pieds et l’ambiance est résolument familiale. Preuve que l’édition précédente a été un succès (lire le report) et que le public souhaitait retrouver cette ambiance, le festival était complet quelques jours avant !

A noter quelques nouveautés pour cette édition : une captation vidéo est assurée par Roaz Club une bonne partie du festival, le premier jour sous le chapiteau et le deuxième jour dans la grange ; un nouveau bar est aménagé à côté du chapiteau ; enfin, les toilettes sèches du site ont laissé place à des toilettes en dur, détail qui peut paraître anecdotique, mais qui apporte un brin de confort apprécié des festivaliers.

Si l’année dernière nous avions pu profiter d’un bel été indien, cette année le froid et la grisaille sont au rendez-vous lors de notre arrivée sur site. Qu’à cela ne tienne, il en faut plus pour décourager les massives, les bonnets sont de sortie et cela confère d’emblée une drôle d’ambiance.

Roots Ivories

Rentrons maintenant dans le vif du sujet. Fidèle au poste, j’arrive sous le chapiteau dès l’ouverture des portes à 20h pour retrouver le Ruff A Dub Sound System et ses 4 scoops. Une fois n’est pas coutume, le warm-up démarre avec une sélection Digital 80s, essentiellement au format LP, puis passe plus classiquement sur du Deep Roots.

A 21h15, Roots Ivories se met en place. Le crew est composé du sélecteur Stepper’One et de l’opérateur/animateur Mathis et a traversé la France depuis Montpellier pour partager sa sélection des plus pointues. Le set démarre avec un morceau de Calypso venant de Trinidad, suivi d’un titre Rocksteady, comme pour nous rappeler les origines du Reggae. Ensuite, la sélection s’axe sur du Deep Roots 70s très obscur qui régale le public déjà en nombre pour danser. Nous voyageons à nouveau au-delà des frontières de la Jamaïque le temps d’un morceau venant du Bénin. Au milieu de toutes ces tunes qui me sont inconnues, retentit le riddim du fameux ‘Heart Made Of Stone’ des Viceroys ! Le pull-up est de rigueur et arrive alors le vocal qui n’est autre qu’un dubplate des Viceroys en personne ! Passé l’introduction où le crew est nommé, les paroles de la chanson sont reprises telle quel. L’ambiance est euphorique dans la danse et je ne suis pas le seul à chanter par-dessus le refrain.

A 22h, je décide de faire un tour à la scène alternative pour profiter un peu du set de B3n. Déjà présent l’année dernière, j’avais été marqué par sa prestation et je tenais donc à être présent. Le set démarre avec de la Drum’N’Bass sophistiquée lorgnant parfois vers la Dubstep.

Legacy Foundation

L’appel du Reggae est trop fort et au bout de 30 minutes je reviens au chapiteau, et ce pour une raison bien précise car Legacy Foundation a pris le contrôle de la sono et je sais de source sûre que le crew va jouer des disques venant d’un pays que j’affectionne particulièrement. Legacy Foundation nous vient de Belle-Île, une île bretonne particulièrement active en matière de Sound System, et il s’agit d’un duo qui fonctionne en back-2-back derrière la tour de contrôle. Lorsque j’arrive, un Roots moderne italien retentit. S’ensuit un obscur 7″ tout droit sorti du Japon, voici ce que j’attendais avec impatience ! Il s’agit du titre 裏小路’ de Yuri Harada (原田悠里), un mélange parfait entre Reggae Roots et Enka (style de musique populaire japonaise). On retrouve une base rythmique Reggae lancinante et entraînante, avec des éléments mélodiques à la guitare électrique et à la flûte traditionnelle japonaise qui sont typiques de l’Enka des années 80 et qui nous font voyager instantanément. Les massives accueillent le titre avec beaucoup d’entrain, certainement surpris d’entendre cette voix féminine qui utilise une technique de vibrato caractéristique de l’Enka. Vous l’aurez compris, je suis complètement fan de cette musique et c’est un plaisir de savoir que je ne suis pas seul dans le milieu Reggae à faire de la propagande musicale pour ce pays. Vive l’Enka ! Nous aurons droit un peu plus tard à une autre chanson de Pop japonaise à la sauce Reggae, cette fois avec un vocal masculin, mais je sèche, je ne connais pas la référence ! Le set se poursuit avec du gros Roots 70s qui met le feu dans la danse : ‘Rumours’ de Capital Letters, et un titre obscur joué sur CD qui sort d’on ne sait où. Ensuite, on finit en beauté avec deux titres produits par Jah Shaka à la sauce Digital 90s.

B3n

Il est 23h30 et Ruff A Dub reprend la main en faisant redescendre la pression avec un Roots lent. Les crew vont maintenant enchaîner des set de 30 minutes avant de passer au dub-fi-dub. Je m’éclipse pour retourner à la scène alternative et voir la fin du set de B3n. Il alterne habilement entre de la Techno sacrément énervée et de la Bass Music plus calme. La grange est maintenant bien remplie et il y a une bonne ambiance sur la piste de danse. Je retourne au chapiteau et j’ai le temps d’écouter les deux dernières tunes jouées par Ruff A Dub : une production maison du Ruff Recordings Studio et un titre 80s des Mighty Diamonds.

Roots Ivories est de retour et démarre par la big tune ‘Burning Eyes (And Hungry Bellies)’ de Tru Tones qui invite instantanément à la danse, suivi d’un killer Deep Roots, ‘Red River Valley’ d’Anthony Madden. Plus tard dans le set, on peut écouter un recut du fameux ‘Want To Be No General’ de Dennis Brown avec Tenna Irie au chant, revisité façon Stepper, la danse est énergique ! Un autre recut d’un classique est joué, produit par Hitman & Fiza : ‘Bushweed Corntrash’ de Bunny & Ricky. Le set se termine avec un titre Stepper de Mafia & Fluxy très rapide qui est parfait pour faire sa gymnastique, ce qui contraste avec le reste du set à la vibe Roots.

La Bamboche #2

On retrouve ensuite Legacy Foundation, qui continue de nous faire voyager à travers le monde avec un Roots cuivré du Ghana. Les titres obscurs continuent de pleuvoir mais nous avons aussi droit à quelques classiques avec ‘Bacra Massa’ de Lloyd Willacy et ‘Why Am I A Rastaman’ de Culture. A l’instar de Roots Ivories, Legacy Foundation termine son set par un gros UK Stepper, le dubplate ‘African Destination’ produit par Itrol Tower Studio. Encore une fois, une belle énergie se dégage de la danse.

Pour le set qui suit, Ruff A Dub joue pas mal de productions maison du Ruff Recordings Studio et c’est franchement apprécié des massives. Le son est brut et musclé, très influencé par le Rub-A-Dub des années 80. L’une d’elle est même gratifiée d’un vocal de Junior Roy, big ! En plus de cela, la sélection reste résolument axée Roots & Culture, avec par exemple le titre ‘Hypocrite’ de Jah T.

Guandalini Show

A 01h, je fais un petit saut à la scène alternative pour le Guandalini Show, assuré par un duo de DJs en tenue d’apiculteur ! Il se trouve que l’un d’eux est aussi membre du Ruff A Dub, mais ici on explore un autre univers musical, celui de la Trance. Je ne suis pas habitué à écouter cette musique mais je me laisse facilement entraîner par la rythmique endiablée et galopante.

Le temps file à toute vitesse et je m’octroie enfin une pause. De retour sous le chapiteau vers 02h alors que Legacy Foundation est en place et distille une grosse vibe UK. Les dubplates s’enchaînent avec notamment Bunnington Judah ou encore Zulu Vibes. Et là, sans crier gare, retour au Japon ! Cette fois avec le chanteur Yosui Inoue (井上陽水) et le titre あなたを理解’. Un classique de la sélection du crew, il s’agit d’un Roots Stepper qui semble pensé pour être joué sur Sound System tant la ligne de basse est ravageuse lorsque jouée à fort volume. Et pourtant, vous retrouverez cette chanson sur un album complètement Pop par ailleurs. Enfin, le set se termine avec la big tune ‘Natural Roots’ d’Earl Sixteen, typiquement le style UK Digiroots qui me fait vibrer, un pur régal ! Le pull-up est le bienvenu et le plaisir est prolongé avec la version.

La Bamboche #2

Il est maintenant 02h30 et c’est parti pour le dub-fi-dub en mode 2 tunes chacun. Ruff A Dub reste en Angleterre avec un killer signé Jah Shaka et chanté par Horace Andy, ‘Jah Light’. S’ensuit un Deep Roots très rare et tout aussi killer, ‘Oh Jah Come’ de Ta Teacher Love. En guise de version, au lieu de retourner le 7″, nous avons droit à un recut récent du riddim. Moi qui commençait à fatiguer, ce retour au Roots me remplit d’énergie et fort heureusement Roots Ivories et Legacy Foundation vont rester sur la même lancée. Les Montpelliérains font forte impression avec un big dubplate Roots 70s d’Earl Sixteen. Avec Legacy Foundation, on continue de voyager avec une chanson calme et méditative qui vient du Maghreb. Je crois bien que c’est la première fois que j’entends en session un titre venant de cette région du globe ! Mention spéciale également pour ‘Ivory Girl’ de Thomas White qui me fait frissonner à chaque fois que je l’entends. Cela fait du bien que la pression redescende un peu et visiblement le public est très réceptif car le chapiteau est plein à craquer et ne désemplit pas, c’est beau à voir. Toujours dans une ambiance méditative, Ruff A Dub enchaîne avec le superbe ‘Sweet Africa’ d’Earth & Stone, puis fait remonter le tempo avec la big tune ‘Uptown Rebel’ de Desi Roots. Le dub-fi-dub se poursuit dans cet esprit Roots & Culture, alternant entre Roots moderne et ancien.

Fifrelin

La curiosité me pousse à aller voir ce qui se passe à la scène alternative car Fifrelin est en plein dans son set et on m’a dit le plus grand bien de ses prestations. Le DJ distille un set Techno à l’ancienne sur vinyle et on le sent très à l’aise derrière les platines. Malheureusement l’énergie me manque pour m’immerger pleinement et durablement dans l’ambiance et je retourne au chapiteau.

A 3h45, le dub-fi-dub passe en mode 1 tune chacun. Roots Ivories joue un dubplate de Stepper One très dansant et Legacy Foundation répond aussi par un dubplate UK Stepper très énervé. La sono est poussée très fort, les sensations physiques sont délicieuses. Ruff A Dub nous régale d’un superbe tune Digiroots signé Mystic Revealers : ‘Rastaman In New York’, qui reprend le fameux ‘Jamaican In New York’ de Shinehead. Et alors que l’on pensait que la session touchait à sa fin, on apprend que l’on a droit à 30 minutes de rab !

Cette première soirée de La Bamboche était exceptionnelle, résolument placée sous le signe du Roots & Culture, défendu ardemment par les trois crew présents. Quel bonheur de pouvoir écouter du Roots quasiment toute la nuit durant et de constater que le public s’en délecte. Dans un autre registre, côté scène alternative, il y avait de quoi rassasier les amateurs de musique électronique underground. Assurément, chacun parmi les festivaliers a pu y trouver son compte !

Jour 2 – Samedi 29 septembre 2024

La Bamboche #2

Après une nuit fraîche, on démarre la journée sous un beau soleil qui réchauffe nos corps (nos cœurs étant déjà chargés à bloc grâce à la session de la veille). Le site ouvre à 13h et est en accès libre tout l’après-midi jusqu’à 18h. Plusieurs activités sont proposées pour occuper les festivaliers, ainsi que la présence de stands d’artisanat, une exposition photo et des jeux plein air. Personnellement, je profite de l’après-midi pour papillonner et discuter avec les potes.

A 19h, le site rouvre ses portes pour la deuxième soirée placée sous le signe de la culture Sound System. Je me presse d’aller sous le chapiteau pour assister au warm-up assuré par B3n et Boris sur la sono de Ruff A Dub. On connaissait déjà B3n comme DJ de Bass Music, mais il se trouve qu’avec son acolyte ils sont progressivement devenus des membres de l’ombre de Ruff A Dub, toujours présents aux sessions pour filer des coups de main et porter les caissons. On démarre avec un artiste que j’affectionne particulièrement, Dub Judah, sur la version Dub de ‘Halelujah’. S’ensuit un Roots moderne, ‘The Badlands’ de Prince Jamo et un titre Digital mettant en valeur le tromboniste Vin Gordon, ‘Horn Ah Plenyy’. Nous voici donc prévenu, la sélection sera variée ! Les deux sélecteurs jouent en back-2-back, chacun avec sa spécificité. Boris est friand des versions Dub et préfère les jouer à la place des versions vocales, alors que B3n privilégie des morceaux chantés, avec pas mal de vocaux féminins. Le chapiteau se remplit assez vite, on peut dire que le public n’est pas là pour niaiser, direct dans le son ! A noter le passage du titre ‘Love Is My Armour’ de S’Kaya que j’avais pas entendu depuis longtemps et du désormais classique ‘His Foundation’ de Moa Anbessa et Prince David.

Les Groovies

A 19h45, je me dirige vers la scène alternative pour le set des Groovies. Il s’agit d’un trio passionné de musique Groovy en tout genre et qui pour la première fois se produit sur scène. Mais pour autant, les personnages sont déjà bien connus des diggers rennais puisqu’ils et elle travaillent dans un disquaire rennais très fréquenté. Lorsque j’arrive, Gus est derrière les platines et nous assène une super sélection Funk 70s qui invite à la danse. Sans crier gare, il termine avec du Ska et la fameuse reprise de ‘One Step Beyond’ par Madness ! Le public est en folie (en tout cas je le suis, c’est toute une enfance qui remonte). Ensuite, c’est au tour de Nino de nous régaler avec une sélection Jazz-Funk assez progressive qui devient de plus en plus dansante. La dernière demi-heure est assurée par Phil qui se focalise sur le Rap français 90s. Le public est très réceptif !

Hitman & Fiza VS Ruff A Dub

Je retourne au chapiteau à 20h45 et assiste à la toute fin du premier set de Hitman & Fiza. Tout dans ce Sound System me fait penser à l’école anglaise, que ce soit l’esthétique de la sono ou la patte sonore. Dès le warm-up il joue très fort, la vibe est lente et lourde. Seul Fiza est présent derrière la control tower, accompagné pour l’occasion de Lion John au micro pour agrémenter les versions.

Ruff A Dub entre ensuite en scène et nous délivre une super sélection dont ils ont le secret. On commence avec un classique qui fait toujours plaisir, ‘Easy Take It Easy’ de Dennis Brown. Puis retentit une production maison du Ruff Recordings Studio sur une rythmique One-Drop méga lourde. Encore une fois, cela fait forte impression. Ensuite, les big tunes s’enchaînent sans relâche, telles ‘Guitar’ de Junior Murvin, ‘Fittest Of The Fittest’ de Burning Spear ou encore ‘We Are Leaving’ de Fitroy Drummond. Mention spéciale pour cette dernière, régulièrement jouée en session par Ruff A Dub, mais je ne m’en lasse jamais.

Hitman & Fiza

Hitman & Fiza reprend la main et la pression sonore me frappe de plein fouet. La sélection est axée Digital/Digiroots et alterne entre sélection vinyle et dubplate maison, le tout dans une ambiance solennelle. Mention spéciale pour la big tune ‘Moving Up’ de Johnny Osbourne. John Lion toaste sur la version et fait preuve d’un flow rapide et technique.

Ruff A Dub fait redescendre la pression avec une sélection Oldies, puis revient sur une production Digiroots avec un recut musclé de l’indémodable ‘Take Five riddim’, sur lequel s’enchaînent les chanteurs Chacka Demus et Super Cat. Fidèle à leur esprit Roots & Culture, on a ensuite droit à un bel enchaînement de titre Roots : ‘Funny Feeling’ de 15 16 17, le big ‘Suffering’ de Jasaro People et le classique ‘Gravalicious’ de Wailing Souls. Mention spéciale pour le ‘Funny Feeling’, c’est trop peu souvent que l’on peut écouter du bon Lovers Rock anglais en session !

La Bamboche #2

23h50 et c’est déjà l’heure du dub-fi-dub ! Ruff A Dub a réservé une très large plage horaire puisque c’est parti pour plus de 4 heures de partage et de ping-pong musical. Les crew vont enchaîner 3 tunes chacun. Hitman & Fiza démarre tranquillement avec un titre Roots de Johnny Clarke. Le crew toulousain représente aussi sa scène locale avec des dubplates ravageurs tout droit sortis de la ville rose, notamment avec des productions de 5 Tons of Dub. Sans aucun doute, l’influence principale vient de Jah Shaka et de son style sans concession. Ruff A Dub est aussi friand de ce grand nom du Dub UK et nous joue le titre ‘Anyday Now’ de Willie Williams qui fait sensation.

Super Cagette

Encore une fois, la curiosité me pousse à aller voir ce qui se passe du côté de la scène alternative. La grange est clairement plus remplie que la veille et il y a une sacrée énergie dans le public. J’assiste à la fin du set de Chyneski, un duo mélangeant plein d’influences entre la Techno et l’Electro au sens large, associant machines électroniques, claviers et trompette. Le résultat est détonnant et intéressant. Sur une base rythmique dansante et répétitive, le duo ajoute de belles nappes de synthé et de jolies mélodies à la trompette. Sur le dernier morceau, l’un des membres prend le micro et délivre un message anti-fasciste simple mais efficace. Un peu plus tard, je refais un tour dans la grange pour le set de Super Cagette. Il nous propose une alliance entre de la Techno et des soli endiablés de clarinette, c’est tout à fait original et le rendu est très chouette, à la fois aérien et très énergique. L’artiste transmet directement son énergie au public par sa performance à la clarinette et il y a une très belle ambiance.

Lion John

Côté chapiteau, l’ambiance est 100 % UK avec Hitman & Fiza qui continue de nous balancer des gros dubplates. Les basses sont poussées suffisamment fort pour donner une légère saturation. Lion John prend régulièrement le micro sur les versions et fait de belles improvisations chantées qui collent parfaitement à l’ambiance mystique de la musique. Les massives sont conquis par la vibe transmise. La sélection de Ruff A Dub reste aussi en Angleterre avec les titres ‘Can’t Control I’ de Prince Malachi et ‘What Do You Want’ de Twinkle Brothers. Mais un peu plus tard, il n’hésite pas à faire redescendre la pression avec un titre Deep Roots et à repartir sur les chapeaux de roue avec du Digital Dancehall des plus énergique. A partir de 3h30, le dub-fi-dub passe en mode 1 tune chacun. J’ai été marqué par un dubplate joué par Hitman & Fiza avec un vocal d’Admiral Tibet. A 4h00, comme la veille, nous apprenons que nous avons droit à du rab !

Encore une soirée bien chargée pour ce deuxième jour de festival ! Une vibe très sérieuse et UK style côté chapiteau qui aura ravi les amateurs du genre. On sentait que les deux crew étaient très contents de partager ce moment. Côté scène alternative, la programmation m’a semblé très originale et sortait des sentiers battus, cela contribue sans aucun doute à la force du festival.

En conclusion, cette deuxième édition de La Bamboche était une franche réussite ! Moi qui suis bien plus attiré par les événements à taille humaine, je trouve que l’échelle du festival est parfaite pour passer un bon moment entre amis tout en profitant d’une programmation pointue et résolument underground. L’organisation était au poil, le site bien aménagé et agréable, l’équipe de bénévoles au top, … Que dire de plus, sinon bravo ! Big up à toute l’équipe de l’organisation, les bénévoles, les artistes, vous nous avez régalé !

Texte : Raphaël
Photos : Klervi

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