Live Report – Rototom Sunsplash 2016 – Benicàssim (ES)

C’est l’un des rendez-vous incontournable de l’été pour tout amateur de Reggae, le festival Rototom Sunsplash célébrait sa 23ème édition du 13 au 20 août 2016. Comme tous les ans, la programmation était impressionnante, notamment sur la Main Stage et la Dub Academy, et aura réuni de nombreux massives venus du monde entier !

Rototom Sunsplash 2016
Rototom Sunsplash 2016

 

Pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas encore ce festival, il est situé depuis 2010 à Benicassim, sur la côte espagnole, à environ 80 kilomètres de Valence. L’endroit est idéal, le site étant entouré des montagnes d’un côté et de la plage de l’autre, qui se situe à quelques minutes à pied du festival, mais on pouvait aussi acquérir un ticket de bus qui facilitait le trajet des festivaliers vers la plage ou le centre-ville. Le camping est parfaitement équipé, avec douches et toilettes propres toute la semaine, cuisine, bars et stands de nourriture, petit supermarché pour les petits besoins, vente de fruits, bref tout est pensé pour passer une semaine parfaite !

Sur le festival, on retrouvait les habituels endroits comme la Reggae University, qui fêtait ses 10 ans cette année et lors de laquelle j’ai pu assister à des projections de films ou des conférences de légendes du Reggae comme Pablo Moses ou Max Romeo accompagné de ses enfants. Se trouvaient aussi le Foro Social, la Area No Profit, l’African Village, le Rototom Circus et le Magico Mundo pour les enfants, ainsi que Pachamama, une nouveauté cette année.

Côté musique, on notera la suppression de la Ska Club, néanmoins le Ska conservait sa place sur le festival, avec tous les soirs des concerts programmés sur la scène Showcase, ainsi que l’apparition de la Black Dynamite de France et la Cross Club de République Tchèque en plus de la Juanita Club d’Espagne, 3 scènes côte à côte qui jouaient chacune leur propre style. Il y avait aussi les traditionnelles Roots Yard, Dancehall, Showcase, la scène sur la plage qui changeait d’endroit d’un jour sur l’autre, et bien sûr la Main Stage et celle qui nous intéresse le plus ici, la Dub Academy, autant dire qu’il est impossible de s’ennuyer quand on arrive au Rototom !

La programmation était particulièrement intéressante cette année de mon point de vue sur la Main Stage, aussi j’ai réparti mes concerts entre cette scène et la Dub Academy, j’ai certainement manqué de nombreux très bons concerts sur les autres scènes, mais il a fallût faire des choix !

Si le festival débutait officiellement le 13 août, la plupart des festivaliers arrivent la veille. Les organisateurs ont donc eu la bonne idée de lancer le festival dès le 12 pour les détenteurs d’un bracelet sur le camping, avec une soirée sonorisée par Greenlight et pendant laquelle Lampa Dread et Freddie Krueger auront aussi joué, parfait pour se mettre en jambes !

 

Main Stage
Main Stage

 

MAIN STAGE :

Dès le 13 on entre dans le vif du sujet, avec Marcia Griffiths pour ouvrir la Main Stage. Elle interprète de nombreux classiques, allant de Bob Marley à Eek-A-Mouse, en passant par le big ‘One Draw‘ de Rita Marley. Elle chantera aussi des morceaux plus anciens, notamment ‘Israelites‘ de Desmond Dekker, ‘My Boy Lollipop‘ de Millie Small ou encore ‘Young, Gifted & Black‘ qu’elle chantait en duo avec Bob Andy. Que des superbes morceaux qui ont marqué l’histoire de la musique jamaîcaine ! Elle chantera encore un medley de Bob Marley en fin de concert, pour un premier très bon moment. Agent Sasco lui succèdera dans un autre style mais aussi convaincant, surtout ses big tunes ‘Something’s Gotta Give‘, ‘Child Molester‘, ‘Idiots‘ ou encore son titre sur le « Military Riddim », pour un concert Dancehall et New Roots terrible ! Après Macaco, c’était le légendaire Michael Rose qui se chargeait de finir en beauté la Main Stage, avec une pluie de classiques, ‘What Is Life‘, ‘Guess Who’s Coming To Dinner‘, ‘Shine Eye Gal‘, ‘Plastic Smile‘, ‘Sinsemilla‘… ça commençait très fort !

On repart sur les mêmes bases le deuxième jour, avec Ijahman Levi d’entrée de soirée, qui nous chantera quelques uns de ses superbes morceaux Roots comme ‘I’m A Levi‘ ou ‘Jah Heavy Load‘ ainsi que deux nouveaux morceaux, ‘Dear Chris Blackwell‘ et ‘In Memory Of Bob Marley‘. Les espagnols Green Valley prendront le relai pour un concert festif avec de nombreux morceaux bien connu du public, que ça soit ‘Los Sueños‘, ‘Maria Marihuana‘ ou ‘Si No Te Tengo‘, extrait de leur très bon dernier album, pour un groupe qui a acquis une solide réputation sur ses terres et dont le concert aura été très apprécié du public espagnol et d’ailleurs ! Après Big Mountain dont j’ai vu seulement quelques morceaux dont ‘Baby I Love Your Way‘, c’est Israel Vibration qui venait conclure cette soirée. Malheureusement Lascelle Bulgin aka Wiss n’a pas pu être présent pour problème de visa, mais Cecil Spence aka Skelly était lui bien là pour chanter quelques morceaux Ska et surtout les deux énormes ‘Ball Of Fire‘ et ‘The Same Song‘, deux chansons indémodables !

Le lundi commençait avec Kabaka Pyramid, un des artistes du mouvement Reggae Revival que je préfère en live, et qui ne m’aura pas déçu une fois de plus, avec ses tunes ‘Worldwide Love‘, ‘Herb Defenda‘, ‘Never Gonna Be A Slave‘, ainsi qu’une reprise du terrible ‘Who Knows‘ de Protoje et Chronixx, pour un des meilleurs concerts de ce début de festival pour moi ! Se sont ensuite succédé Meta & The Cornerstones, que je connaissais moins mais qui auront livré une bonne prestation, et Morgan Heritage, que j’ai trouvé plutôt décevant, car ils auront plutôt chanté des morceaux issus de leurs albums les plus récents et très peu de leurs classiques, un peu dommage. Alborosie était le dernier artiste de la soirée, pour un big show New Roots pendant lequel il aura passé en revue les big tunes de sa discographie déjà conséquente, ‘Herbalist‘, ‘Rock The Dancehall‘, ‘No Cocaine‘, ‘Police‘, ‘Kingston Town‘ avant de finir sur un énorme ‘Fly 420‘ issu de son nouvel album « Freedom & Fyah ».

Le mardi était une soirée attendue des massives. Pablo Moses lançait la soirée de manière Roots avec ses big ‘Give I Fe Name‘, ‘Dubbing Is A Must‘, ‘A Song‘, ‘Pave The Way‘ ou ‘Ready Aim Fire‘. J’ai été moins convaincu par le concert de Ziggi Recado, il faut dire que l’artiste disposait d’assez peu de temps, il faudrait le revoir pour me faire une vraie idée. Par contre, Jah9 a été un autre super concert pour moi, pendant lequel elle aura alterné entre morceaux connus comme ‘Jungle‘, ‘Avocado‘, ‘Steamers A Buble‘ ou ‘New Name‘, avec des morceaux de son futur nouvel album qui sortira en septembre dont ‘Humble Mi‘, pour un concert avec une atmosphère assez mystique, terrible ! Le dernier concert a attiré une foule conséquente, puisque Damian ‘Jr Gong’ Marley venait jouer ! Il attaque comme depuis quelques temps par ‘Make It Bun Dem‘ pendant lequel sa voix m’a peu rassuré, mais la suite fût nettement meilleur pour au final un concert énorme, avec de nombreuses big tunes : ‘Set Up Shop‘, ‘Affairs Of The Heart‘, ‘Dispear‘, ‘Promised Land‘, ‘Patience‘, ‘More Justice‘, ‘Love & Inity‘, un medley qui reprend des tunes de Bob Marley à sa sauce comme ‘War‘, ‘Exodus‘, ou ‘Could You Be Loved‘, des tunes Dancehall notamment l’énorme ‘Mission‘, mais aussi son nouveau titre ‘Nail Pon Cross‘, et en final ‘Road To Zion‘ et ‘Welcome To Jamrock‘, pour un concert à la hauteur de la réputation de l’artiste !

The Congos
The Congos

La soirée du mercredi s’ouvrait par LE concert à ne pas rater du festival pour moi, les mythiques Congos. Bien que le concert fût trop court à mon goût, je n’ai pas du tout été déçu par leur prestation, avec des classiques comme ‘Open The Gate‘, ‘Soddom & Gomorow‘, ‘Ark Of The Covenant‘ ou bien sûr ‘Fisherman‘, Cedric Mython a vraiment une voix exceptionnelle, rien que ce concert a rendu ma soirée très bonne ! Mais il y avait bien sûr d’autres groupes à aller voir, et le suivant, Gentleman’s Dub Club, fût d’ailleurs une des très bonnes surprises du festival, je ne connaissais pas beaucoup ce groupe, je vais m’y intéresser de plus près ! Inner Circle a ensuite enchanté le public avec des morceaux comme ‘I’m A Rocker‘, ‘Tenement Yard‘, ‘Sweat‘ ou bien sûr ‘Bad Boy‘, avant que Dub Inc ne termine la soirée par un concert assez festif, pendant lequel on aura entre autres pu écouter ‘Dos à Dos‘, ‘My Freestyle‘, ‘Triste Epoque‘, ‘Crazy Island‘, ‘Rude Boy‘, ‘Get Mad‘ ou encore ‘They Want‘ avec une apparition de Skarra Mucci, lui qui était programmé sur la scène Dancehall un peu plus tard.

Le jeudi est une journée qui restera dans l’histoire du Rototom, en effet c’est la première fois qu’une journée affichait complet sur le festival ! Tarrus Riley, Alaine et le légendaire saxophoniste Dean Fraser lance la soirée pour un premier superbe concert, je retiens ‘No Ordinary Love‘ d’Alaine, puis les très bons titres de Tarrus Riley, ‘Getty Getty No Wantee‘, ‘Human Nature‘, ‘Superman‘, ‘Protect My People‘, ‘Sorry Is A Sorry Word‘, ‘Good Girl Gone Bad‘ ou ‘She’s Royal‘, magnifique, avec Dean Fraser en grande forme aussi ! Biga*Ranx poursuit la soirée, ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu, lui aussi a été terrible, en jouant ‘Ordinary Day‘, ‘Paris Is A Bitch‘, ‘Gipsy Rock‘ et ‘It’s A Shame‘ notamment, son set est mieux rôdé, sa voix bien en place, très bon concert pour lui aussi. Mais celui qui a certainement attiré en masse le public est Manu Chao. Bien qu’il ne soit pas un artiste Reggae à proprement parler, ses messages et sa musique métissée en font un artiste très apprécié, il n’aura d’ailleurs pas déçu en jouant pendant plus de deux heures ses morceaux, ‘Mr Bobby‘, ‘Clandestino‘, ‘El Viento‘, ‘Dia Luna Dia Pena‘, ‘La Primavera‘, ‘Me Gustas Tu‘, ‘Tadibobeira‘, ‘Bienvenido a Tijuana‘, ‘Minha Galera‘, ou encore ‘Mala Vida‘ et ‘Sidi H’Bibi‘ pour les nostalgiques de la Mano Negra, pour un concert impressionnant d’énergie !

Le vendredi, les italiens Sud Sound System débutaient sur la Main Stage, pour un concert entre Ragga et Reggae qui aura ravi les nombreux festivaliers italiens présents. Puis c’est le projet Rototom & Friends qui était présenté aux massives, qui regroupaient divers artistes européens, Iriepathie, Raphael et Jahcoustix qui aura été celui qui m’aura le plus plu, ainsi que trois artistes jamaïcains, Randy Valentine, et surtout les Wailing Souls qui auront interprété ‘Jah Jah Give Us Life To Live‘ et ‘Kingdom Rise Kingdom Fall‘ entre autres, avant de laisser la place à Junior Kelly. Celui-ci chantera aussi quelques big tunes, ‘Blaze‘, ‘Rasta Sould Be Deeper‘ ou encore ‘Love So Nice‘, pour une belle revue d’artistes qui avaient déjà tourné ensemble au printemps pour présenter le festival à travers l’Europe. Beres Hammond terminera la soirée par un concert Lovers très bon, il a gardé une très belle voix, et aura joué des classiques comme ‘Feel Good‘, ‘Pull Up The Vibes‘ ou ‘Rockaway‘, magnifique !

Déjà le dernier jour, et la programmation ne faiblit pas, puisque Max Roméo ouvre cette dernière soirée, avec des chefs-d’œuvre comme ‘One Step Forward‘ ou ‘Melt Away‘. Il n’est pas venu seul, puisque ses enfants Azizi et Xana vont chacun interpréter trois morceaux. Azizi chantera notamment le big ‘Grow My Dread‘, mais Xana m’aura fait encore plus forte impression, en chantant ses énormes ‘Righteous Path‘ et ‘Rate Rasta‘, les deux enfants ont clairement beaucoup de talent ! Max Roméo reprendra ensuite le micro pour chanter ‘War Ina Babylon‘, avant que Xana et Azizi ne reviennent pour l’énorme ‘Chase The Devil‘ que la famille Roméo chantera ensemble, superbe ! Ce sont ensuite Volodia et Yaniss Odua qui viennent jouer. Volodia ne jouera que trois titres avant de laisser la place à Yaniss Odua, qui jouera ses bons ‘Chalwa‘, ‘Moment Idéal‘, ‘La Caraïbe‘ et bien sûr ‘Rouge Jaune Vert‘. Encore une affaire de famille après, avec les McGregor, d’abord les fils Chino et Stephen Di Genius pour quelques morceaux Dancehall, avant que le père, Freddie, ne prenne le micro pour chanter quelques unes de ses plus belles chansons, notamment ‘Big Ship‘, ‘I Was Born A Winner‘, avant de finir sur un classique de la musique latine, ‘Guantanamera‘, avec un Freddie McGregor en espagnol s’il vous plait ! C’est à Tiken Jah Fakoly que revient l’honneur de conclure les concerts de la Main Stage. Celui-ci jouera entre autres ‘Ça Va Faire Mal‘, quelques morceaux de son dernier album de reprise de classiques du Reggae comme ‘Police & Thieves‘, ‘Get Up Stand Up‘, ‘Zimbabwe‘, ‘One Step Forward‘, ‘Hills & Valley‘, ainsi que ‘Plus Rien Ne M’étonne‘, ‘Françafrique‘ et ‘Africa‘, pour un concert qui lance déjà l’édition 2017, dont le thème sera un hommage à l’Afrique.

Comme vous pouvez le constater, cette édition 2016 a vraiment été une très bonne année sur la Main Stage, avec un bon mélange des styles, on pouvait aussi bien entendre du Roots que de la Dancehall, en passant par Manu Chao, bref la programmation était parfaitement pensée cette année, tout comme sur les autres scènes, comme c’était le cas aussi sur la Dub Academy, où la programmation était aussi impressionnante !

 

Dub Academy
Dub Academy

 

DUB ACADEMY : 

Comme depuis plusieurs années,il n’y a qu’un seul Sound System pour sonoriser la Dub Academy, mais pas n’importe lequel puisque c’est Blackboard Jungle qui installe sa sono, 6 stacks de 4 scoops chacun afin de faire de l’endroit une vraie petite arène où le son vient de partout !

Les horaires se chevauchant avec la Main Stage, le premier jour je n’ai pu voir que la fin de set d’Imperial Sound Army où Don Fe a aussi fait une apparition, ainsi que Word Sound & Power avec un Jimmy Ranks en forme pour une session Steppa comme ils savent si bien le faire !

Le dimanche c’est Fat Bird Recordings qui ouvrait la session, j’ai eu le temps de voir quelques tunes, notamment une partie live avec George Palmer présent pour interprèter son ‘Come Inna Di Dance‘. Blackboard Jungle prenait ensuite le contrôle de sa sono, Nico a joué une sélection particulièrement terrible ce soir-là, avec notamment ‘African Shrine‘ de Weeding Dub (lire la chronique), ‘Rise & Shine‘ de Bunny Wailer, ou encore ‘Do Right‘ de Mica Shemaiah. Nish Wadada est ensuite venu rejoindre MC Oliva au micro pour interpréter quelques morceaux, dont un nouveau titre qui sortira prochainement sur le label de Blackboard Jungle, avec sur le même riddim une version d’Anthony B, ça annonce une très bonne sortie ! Maasai Warrior concluait la soirée, pour une session Warrior Style énorme, pendant laquelle on aura entendu ‘Like A Warriyah‘ de Joseph Lalibela sorti sur le label de Maasai, ‘Mandela‘ d’OBF, ‘Babylon‘ également d’OBF en featuring avec Troy Berkley, une version Steppa de ‘Jamming‘ de Bob Marley, ‘Stand Strong‘ d’I-Leen, une des premières sorties vinyles du crew, mais aussi ‘Positive Vibration‘ d’Aba Shanti I, et en last tune l’énorme ‘Victory Dance(lire la chronique), big session !

Blackboard Jungle
Blackboard Jungle

Lundi, c’est le projet The Spanish Dub Invasion qui m’intéressait particulièrement, qui réunissait Mad Professor ainsi que la crème des MC’s espagnols à l’heure actuelle, Lasai, George Palmer et Sr Wilson. Mad Professor jouera son dernier tube ‘Wait A Minute‘ de Sista Aisha (lire la chronique), les chanteurs se relaient au micro sur cette tune ainsi que sur les autres productions de Mad Professor, des morceaux tous plus terribles les uns que les autres ! Avant de laisser la place à Channel One, qui terminera la soirée en beauté, avec notamment deux titres de Danny Red dont ‘Calling For My Roots‘, ainsi que l’énorme ‘Cyan Tan Ya‘ de Jerry Lionz, clairement un des titres de l’été tant on peut l’entendre un peu partout sur différentes sessions !

Le mardi, c’est Manudigital que j’ai d’abord vu, pour un set Digital & Drum & Bass sur la fin, ainsi que Greenlight, qui aura notamment joué ‘No Matter How Long It Takes‘ de Stand High Patrol, ‘Mandela‘ d’OBF, ‘Herbalist‘ d’Alborosie en version Steppa ou encore ‘No Wata Down Ting‘ de YT, cependant le son a coupé de manière un peu brutal vers 5h30, il semblerait qu’il y ait eu une panne d’électricité générale, mais ça n’a pas gâché la soirée !

Le mercredi j’ai pu voir le début de Purple Rockets, un projet qui ne réunit que des MC’s féminines espagnoles ainsi qu’une selecta, belle initiative. Puis je suis revenu pour Charlart58, et bien m’en a pris puisque le dubmaker espagnol a parfaitement assuré avec une terrible sélection Steppa, parfait pour introduire Iration Steppas. Mark aura joué ‘Promised Land‘, ‘Like A Warriyah‘ ‘Cyan Tan Ya‘, ‘Wicked Haffi Run‘ d’OBF avec Danman présent au micro, ainsi que Nish Wadada, Macky Banton en très grande forme, et Rootsman au saxophone… Comme d’habitude avec Iration Steppas on est pas déçus !

Le jeudi c’était un peu spécial, puisqu’après le warm up de Blackboard Jungle c’était une session de 6 heures du légendaire Jah Shaka qui nous attendait. J’arrive après Manu Chao, il reste encore une bonne partie de session, et comme à chaque fois avec lui une atmosphère particulière se ressent. Jah Shaka jouera entre autres trois tunes de Moa Anbessa, ‘Watch Dem‘, ‘Jah Jah Thank You‘ et ‘Everliving‘ ainsi que ‘Violin Step‘ d’Ashanti Selah ou encore une tune de Michael Rose pour un des grands moments de cette édition.

Le vendredi, Jah Observer m’aura beaucoup plu avec une terrible sélection Roots, notamment ‘Country Boy‘ des Heptones, puis on retrouve Blackboard Jungle et Nish Wadada. Nico jouera cette fois quelques tunes New Roots comme ‘Hail The King Of Kings‘ de Pressure ou ‘Rate Rasta‘ de Xana Roméo, avant de passer sur du Warrior, avec par exemple l’énorme ‘Brixton‘ de Violinbwoy avec Nish Wadada au micro, terrible !

Le dernier jour était incroyable, après avoir vu quelques tunes digitales de Legal Shot, je peux ensuite voir la prestation de Stand High Patrol, au cours de laquelle Pupajim chantera entre autres ‘Geography‘, ‘Rukus‘, ‘Brest Bay‘, ‘Big Tree‘, ‘Automatic Attack‘, ‘Rub-a-Dub Anthem‘, mais aucune sur le riddim d’origine ! La session a gagné en intensité au fur et à mesure, avec Merry à la trompette, et Macky Banton qui viendra épauler Pupajim au micro pour une fin de session énorme, tout comme la dernière heure du festival qui revient logiquement à Blackboard Jungle, avec Rootsman, présent sur plusieurs sessions tout au long de la semaine, tout comme Macky Banton et Nish Wadada, qui reprendra des lyrics de Bob Marley sur la sélection de Nico, et MC Oliva de conclure avec ‘Jah Is Everywhere‘ pour une family session de folie, il était plus de 6 heures 30 quand le session s’est terminée mais on en redemande des soirées comme celles-ci !

En conclusion, rendons hommage aux warriors Nico et MC Oliva, présents pendant les 8 jours et toujours en forme, avec un Sound System qui est pour moi un des tout meilleurs. Énorme travail de Blackboard Jungle, Big Up ! Big Up aussi à la Dub Academy pour tout ce travail accompli depuis plusieurs années, notamment la création de l’International Dub Gathering (lire le live report) qui fût un vrai succès cette année, et pour le line-up au Rototom qui était super !

Ce Rototom Sunsplash 2016 est certainement un des meilleurs que j’ai pu faire. En effet, tant sur la Main Stage que sur la Dub Academy la programmation était de grande qualité, le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisque 250 000 massives sont venus pendant cette semaine magique que de nombreux fans de Reggae attendent toute l’année ! Un véritable village Reggae qui se crée pendant ces 8 jours sur le camping, l’atmosphère et l’ambiance y sont incroyables, alors si vous avez l’occasion d’y aller un jour n’hésitez pas, ce festival en vaut vraiment la peine !

Big Up à l’organisation et à tous les artistes, qui ont fait que cette édition 2016 restera mémorable !

Live Report et Photos : Johann

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